PS : Résolution adoptée au Conseil national du samedi 24 juin 2017
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- Création : dimanche 25 juin 2017 16:45
- Mis à jour : dimanche 25 juin 2017 16:45
- Publication : dimanche 25 juin 2017 16:45
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"Après des primaires réussies, c’est avec Benoît Hamon que nous avons mené
campagne dans une élection présidentielle insaisissable sur le fond, troublante
dans ses rebondissements, inquiétante par le poids de l’extrême droite.
A l’issue du premier tour, nous avons appelé à voter pour Emmanuel Macron face à
Marine Le Pen. Cette décision était fidèle à nos principes comme à notre
histoire. Le Parti socialiste a toujours été au rendez-vous du combat contre le
Front national.
Nous sommes fiers d’avoir contribué à freiner la poussée nationaliste en
soutenant explicitement le Président de la République, sans réserve ni
condition. Mais notre attachement à la République n’était pas un blanc-seing au
projet défendu par Emmanuel Macron.
Nos candidats aux élections législatives sont venus rappeler nos engagements
pour la conquête de nouveaux droits, la nécessité de justice sociale et
territoriale, l’impératif écologique, la protection des salariés, la priorité
donnée à l’éducation comme au respect des contre-pouvoirs.
Autant de valeurs qui n’ont pu trouver de résonnance dans les premiers actes du
gouvernement d’Edouard Philippe, issu de la droite.
Le Parti socialiste défend la vision d’une démocratie accomplie dans laquelle le
respect du rôle du Parlement, la place de l’autorité judiciaire, l’autonomie des
collectivités locales, l’indépendance de la presse ou encore l’affirmation du
paritarisme constituent des éléments essentiels. Aucun ne peut être considéré
comme un « obstacle » à l’action publique car il est, au contraire, le garant de
sa légitimité devant les Français et donc de son efficacité.
Le Parti socialiste est attaché à la justice sociale sans laquelle il ne peut
exister de progrès. Notre formation est opposée au recul de la protection des
salariés, à l’affaiblissement des services publics, à la remise en cause de la
refondation de l’école ou de la justice fiscale. Plus que jamais, notre pays a
besoin de solidarité entre les citoyens, comme entre les territoires, pour
répondre aux défis qui lui font face.
A l’exception de la loi sur la moralisation de la vie publique qui s’inscrit
dans la continuité de ce qui a été réalisé lors du précédent quinquennat, le
Parti socialiste ne peut se reconnaître dans les mesures annoncées ou déjà
engagées par le gouvernement. Il exprime ainsi ses vives inquiétudes sur le
projet de loi anti-terroriste qui porte atteinte à l’Etat de droit comme sur le
contenu du projet de loi d’habilitation à légiférer par ordonnances qui
fragilise les protections de nos concitoyens.
Nous nous situons donc clairement dans l’opposition au gouvernement d’Edouard
Philippe. Nous ne voterons pas la confiance à ce gouvernement.
Dans cette mandature, le Parti socialiste se prononcera avec une double
constance sur les réformes qui seront présentées par l’Exécutif : en contribuant
à ce qui sert l’intérêt général et en portant la voix de celles et ceux qui
espèrent en une société plus juste et fraternelle.
C’est ainsi que nous porterons les valeurs des socialistes."